La prédation chez le chat
Lorsqu'une chatte élève ses chatons, elle leur présente des proies, mortes puis vivantes, dès l'âge de 4 semaines, leur permettant de perfectionner leur technique de capture et d'apprendre à tuer.
Généralement, les chats tuent leur proie par une morsure dans la région de la nuque, les crocs comprimant la moelle épinière provoquant une mort rapide, presque sans lésion visible extérieurement.
Ce comportement est particulièrement pérenne dans l'espèce, il se retrouve même chez des chatons élevés au biberon, ou qui n'ont jamais eu l'opportunité de chasser lors de leur jeune âge. Il faudra toujours à ses chats un temps d'adaptation, la part innée ne remplaçant en rien l'expérience d'un chasseur aguerri. Un chat sera également plus à même de capturer le type de proies que rapportait sa mère, mais il pourra également capturer d'autres proies.
L'appétit n'est pas déterminant dans l'apparition du comportement de prédation. Un chat rassasié aura quand même une motivation pour la chasse. Les cris émis par les souris peuvent déclencher le comportement de prédation, mais c'est au mouvement de la proie que le chat est le plus sensible, un chat inexpérimenté ayant de grandes difficultés à repérer une proie immobile.
La technique de chasse du chat en fait un piètre chasseur d'oiseau : le chat progresse lentement, se plaçant à couvert ou au ras du sol, s'immobilisant à plusieurs reprises jusqu'au moment où il bondit sur sa proie. Cet « affût » particulièrement approprié à la capture des rongeurs (le chat leur laisse le temps de s'éloigner de leur terrier) n'est pas très efficace pour capturer des oiseaux qui restent souvent peu longtemps au sol et s'envolent avant que le chat ne se soit décidé à bondir. Le plus souvent, le chat capture des oiseaux inexpérimentés, faibles ou blessés, de manière opportuniste.
La faim joue également un rôle dans le comportement de prédation : un chat affamé mettra moins de temps à tuer sa proie, et tuera plus volontiers une proie de taille importante, parfois après une période de jeu, comme s'il lui fallait l'excitation nécessaire pour oser s'attaquer à une proie plus grosse, comme un rat. La même excitation interviendrait lorsqu'un chat tue plusieurs proies d'affilée, préférant tuer la seconde que de manger la première. Une période de jeu peut également faire suite à la capture de la proie.
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